About Quantum Computing

L'informatique quantique est un type de calcul qui exploite les propriétés collectives des états quantiques , telles que la superposition , l'interférence et l' intrication , pour effectuer des calculs. Les appareils qui effectuent des calculs quantiques sont connus sous le nom d' ordinateurs quantiques
- Les ordinateurs quantiques promettent de réussir à résoudre différents types de problèmes, parfois encore insolubles, en un temps record.
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Bits versus qubits : un résultat unique face à un éventail de possibilités
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la différence entre ordinateur classique et ordinateur quantique:
Les ordinateurs classiques ou conventionnels sont programmés avec des bits comme unités de données. Chaque bit peut stocker un 0 ou un 1. Pourtant, ces ordinateurs sont mis face à leurs propres limites lorsqu’ils se retrouvent confrontés à un problème de variables multiples. Dans ce cas, les ordinateurs doivent effectuer un nouveau calcul chaque fois qu'une variable est modifiée. Chaque calcul est un chemin unique vers un résultat unique.
L’ordinateur quantique, lui, se base sur les concepts expliqués ci-dessus. En raison des lois de la mécanique quantique, celui-ci utilise des qubits, qui peuvent représenter une combinaison de 0 et de 1 en même temps, selon le principe de superposition. Chaque qubit existe ainsi en multiple états de 0 et 1, simultanément. L’ordinateur quantique va ainsi exploiter l'intrication entre les qubits et les probabilités associées aux superpositions pour effectuer une série d'opérations, de telle sorte que certaines probabilités soient augmentées (c'est-à-dire celles des bonnes réponses) et d'autres diminuées, voire nulles (c'est-à-dire celles des mauvaises réponses).
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Une révolution attendue dans de nombreux domaines
C’est cette possibilité d’emprunter un nombre gigantesque de chemins qui rend les ordinateurs quantiques bien plus rapides que les ordinateurs classiques. Les ordinateurs quantiques ne remplaceront pas les systèmes actuels, mais seront utilisés pour différents types de problèmes, incroyablement complexes, dans lesquels l'élimination d'un large éventail de possibilités permettra de gagner énormément de temps.
Un exemple souvent cité est l'exécution de certains algorithmes, bien plus rapidement, qui pourrait notamment permettre de factoriser en nombres premiers, de résoudre le "problème du voyageur" (optimisation de chemins), de rechercher dans des bases de données, ou encore de simuler des équations différentielles complexes.
Un ordinateur quantique pourrait également permettre d’inventer des molécules, de simuler de nouveaux matériaux, de résoudre des problématiques liées à la logistique ou encore de simuler de manière exacte des réactions chimiques qui nous paraissent encore mystérieuses.
Des obstacles techniques à résoudre
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Mais avant de pouvoir profiter du potentiel de l’ordinateur quantique, de nombreux verrous doivent encore être levés afin que celui-ci puisse déjà voir le jour. La décohérence en est l’obstacle majeur : l’ordinateur quantique, pour calculer de manière bien plus rapide et efficace qu’un ordinateur classique, va utiliser la superposition et l'intrication d'états qui sont beaucoup plus sensibles à l'environnement que les états classiques. Plus on va ajouter de qubits à un système, plus la quantité d’opérations parallèles va être augmentée et, par conséquent, la puissance de calcul également. On estime ainsi que près de 300 qubits parfaitement enchevêtrés en superposition pourraient cartographier toutes les informations de l'univers à partir du Big Bang. Pourtant, lorsque l'environnement interagit avec les qubits (ce qui est nécessaire pour que la mesure quantique fonctionne), celui-ci va changer de manière incontrôlable leurs états quantiques. C’est ce qu’on appelle la décohérence. Celle-ci peut provenir de nombreux aspects de l'environnement : modifications des champs magnétiques et électriques, rayonnement d'objets chauds à proximité ou interactions non contrôlées entre les qubits. La décohérence affecte l'état de superposition et perturbe le traitement quantique de l'information. Cela conduit à des erreurs dans les systèmes de calcul quantique. Alors qu’un ordinateur classique se révèle très fiable, un ordinateur quantique ferait une erreur sur 1 000 opérations (pour les meilleurs d’entre eux). Verbatim L’information dans un ordinateur est sans arrêt contaminée par des erreurs, explique le chercheur. Or dans le monde quantique, mesurer ces erreurs est extrêmement difficile car la mesure influence le paramètre ! Auteur Zaki Leghtas Poste chercheur au sein de l’équipe-projet Quantic (Inria Paris)
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Des défis pour l’avenir
Pour voir un ordinateur quantique réussir à exécuter des calculs viables et ainsi, révolutionner bon nombre de domaines, il faudrait ainsi fabriquer, contrôler et mesurer plusieurs qubits, réaliser des portes quantiques, et enfin développer des algorithmes qui profiteraient de l’accélération quantique. -
Il existe en effet une limite à la durée pendant laquelle les qubits peuvent conserver leurs propriétés quantiques avant que des erreurs ne viennent perturber le mécanisme de calcul. C'est ce qu'on appelle la longueur de cohérence. Pour réduire le risque d’erreurs dans les calculs réalisés par un ordinateur quantique, il faudrait ainsi avoir des qubits avec une longueur de cohérence suffisamment longue pour calculer des problèmes mathématiques. Et pour augmenter cette longueur de cohérence, des chercheurs travaillent au développement d’algorithmes de réduction d'erreurs en utilisant un code correcteur d’erreurs quantiques.
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Cela leur permet notamment d’encoder un qubit logique dans plusieurs qubits physiques, de sorte que les erreurs deviennent tractables. On doit pouvoir également effectuer des portes logiques, afin d’améliorer la performance des opérations. Quoi qu’il en soit, il faudrait des centaines de millions de qubits connectés de manière cohérente pour avoir un ordinateur quantique universel. Les quelques machines quantiques qui existent aujourd’hui ne peuvent, pour le moment, pas supporter de gérer autant de qubits qu’il serait nécessaire pour passer à l’échelle.
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La Puce Tangle Lake

Tangle Lake, le nom d'un lac en Alaska13 . Pourquoi ce toponyme étonnant? C'est d'abord un clin d'œil à l'État le plus froid des États-Unis, on verra tout à l'heure pourquoi, ensuite une allusion au réseau, puisque Tangle Lakes constitue en fait un archipel de lacs interreliés, ce qui évoque plaisamment le phénomène de l'intrication quantique. L'intrication, rappelons-le, est la propriété qu'ont certains systèmes quantiques de maintenir des états corrélés, quelle que soit la distance qui les sépare. En l'absence de connexion physique, c'est une propriété indispensable : elle permet de tirer parti de l'état de superposition d'un ensemble de qubits, sinon ils ne peuvent interagir en parallèle et travailler de concert. Elle rend aussi les divers qubits cohérents, c'est-à-dire qu'elle leur permet d'adopter simultanément les deux états quantiques souhaités.
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REPÈRES
Les lois de la physique
Malgré la miniaturisation, nos ordinateurs restent régis par les lois classiques de l'électromagnétisme. Alors que dans un ordinateur quantique, règnent les lois de la physique de l'infiniment petit, radicalement différentes.
Quantique & IA
Ordinateur quantique : vers un grand mariage avec l'IA
Un ordinateur quantique, dans lequel règnent les lois de l'infiniment petit, effectue des calculs en utilisant les propriétés quantiques de la matière, et notamment la superposition et l'intrication. .
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Superposition et Intrication
L'ordinateur quantique s'appuie sur deux phénomènes. la superposition quantique, soit la capacité d'une entité physique et intrication d'états quantiques.

Additionner des pommes et des pommiers
L'intrication et la superposition sont les deux piliers du calcul quantique. Or des chercheurs les ont mélangées afin de prouver qu'il était possible de transférer des informations entre systèmes quantiques très différents : un atome et une molécule. Les débuts de l'"interopérabilité quantique"...